Géographes féministes
cartographie, Projets, Wikipedia

Les géographes féministes sur Wikipédia

La création d’articles Wikipédia concernant des géographes féministes est marquée par une double contrainte d’écrire à la fois sur des femmes, qui souffrent d’un biais de représentation dans l’histoire des sciences et dans Wikipédia, et sur des savoirs critiques, qui peuvent être perçus comme n’étant pas neutres et objectifs. Les pages en question s’exposent ainsi à une difficile admissibilité ou à des suppressions.

Organisation féministe et sources

Les géographes féministes constituent cependant aussi des communautés et réseaux qui produisent leurs propres sources. Elles créent par exemple le groupe Geographic Perspectives on Women au sein de l’American Association of Geographers, le groupe de recherche sur les femmes et la géographie de la Royal Geographical Society ou encore le groupe Genre et Géographie de l’Union Géographique Internationale (UGI).

Ces communautés sont à l’origine de prix (le prix Isabel André au Portugal et les prix Janice Monk Service Award et Susan Hanson Dissertation Proposal Award de l’American Association of Geographers), de revues scientifiques (spécifiques à la géographie comme la Revista Latino-americana de Geografia e Gênero et Gender, Place & Culture, ou plus générales comme Genre, sexualité & société et Les Cahiers du Grif), et d’ouvrages de référence avec dès 1984 la publication de Geography and Gender: An Introduction to Feminist Geography.

Multiplicité de la géographie féministe

Ces sources (entre autres) ont permis la création de dizaines de pages de géographes féministes sur Wikipédia en français, recensées sur la page Géographie du genre. Cette géographie féministe est multiple, nous n’en présentons que quelques facettes et figures.

Pionnières et théoriciennes

On trouvera parmi elles des pionnières et théoriciennes :

Jacqueline Coutras, avec Jeanne Fagnani, en France. Elles réalisent des travaux de géographie féministe, dès la fin des années 1970, à travers la question des transports.

Janice Monk et Susan Hanson aux Etats-Unis. En 1982, elles publient un article intitulé « On Not Excluding Half of the Human in Human Geography » dans la revue The Professional Geographer, destiné à faire connaître les contributions substantielles des femmes dans la géographie.

Linda McDowell au Royaume-Uni. Elle participe à la rédaction, à la coordination et à l’édition du livre de synthèse de géographie féministe, Geography and Gender: An Introduction to Feminist Geography, publié en 1984.

Maria Dolors García Ramón en Espagne. La géographie féministe espagnole naît sous son impulsion (sa page Wikipédia française ne rend d’ailleurs pas vraiment justice à l’importance de sa carrière : à compléter !).

Isabel Margarida André au Portugal. Elle soutient une thèse sur les relations de genre et patriarcales dans l’emploi et le travail domestique en 1994.

Gillian Rose au Royaume-Uni. Elle articule la géographie féministe, l’étude des cultures visuelles et l’analyse des savoirs géographiques. Elle est l’autrice du livre Feminism and Geography: The Limits of Geographical Knowledge publié en 1993 qui met en cause le caractère masculin de la géographie.

Doreen Massey au Royaume-Uni. Récipiendaire du Prix Vautrin-Lud du Festival international de géographie en 1998, ses recherches intègrent progressivement le post-colonialisme et le féminisme. Son livre Space, Place and Gender et son article « Flexible Sexism » opposent ainsi une relecture féministe aux travaux d’Edward Soja et de David Harvey.

Doreen Massey, CC BY-SA 3.0 by Tamba52, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Doreen_Massey.jpg

Géographie des sexualités

Elle s’articule à d’autres champs, notamment celui de la géographie des sexualités : c’est ce que font Gill Valentine et Marianne Blidon en étudiant les pratiques spatiales des gays et des lesbiennes.

Marianne Blidon, Par Ji-Elle — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=110632189

Une géographie intersectionnelle

Elle est souvent intersectionnelle en croisant le genre avec d’autres formes de discriminations.

Patricia Daley : personnalité d’origine africaine ou afro-caribéenne considérée comme parmi les plus influentes au Royaume-Uni depuis 2021 (Powerlist), elle est spécialiste des conflits dans la région des Grands Lacs et étudie les rapports de genre, de race et d’ethnicité.

Camille Schmoll : géographe française critique et féministe, elle est spécialiste des dynamiques migratoires, transnationales, féminines et circulaires dans l’espace de la Méditerranée et elle étudie tout particulièrement les spécificités des migrations des femmes et les violences de genre dans son ouvrage “Les damnées de la mer” (2020).

Camille Schmoll, Par Ji-Elle — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=123689176

Multiplicité d’approches méthodologiques

Elle témoigne d’une multiplicité d’approches, qualitatives (entretiens, observations) mais aussi cartographiques et quantitatives (statistiques, analyse des données géolocalisées).

Saraswati Raju : spécialiste des questions de genre, de postcolonialisme en géographie et de la place des femmes dans les villes indiennes, elle participe à la réalisation d’un atlas critique sur la production cartographique (1997). Elle reçoit dix ans plus tard le Janice Monk Service Award (2010) de l’American Association of Geographers.

Mei Po Kwan fait partie, avec Susan Hanson, Nadine Schuurman, Gerry Pratt et Marianna Pavlovskaya des géographes qui promeuvent les Systèmes d’information géographique (SIG) comme outils de la géographie féministe.

Dans les Suds comme dans les Nords

Elle porte sur les différentes régions du monde, sur les Nords mais aussi sur les Suds.

Gopa Samanta, est professeure de géographie à l’université de Burdwan (Bengale-occidental) et spécialiste des études de genre et du développement dans les petites villes en Inde. Elle a participé à de nombreux projets de recherche, dont un à l’IRD sur les relations et définitions urbain/rural en Inde.

Gopa Samanta, Commons, CC0 1.0 by Daryaana

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Gopa_Samanta_Geographer.jpg

Kuntala Lahiri-Dutt est une spécialiste de la géographie sociale indienne, elle étudie et agit sur les questions d’empowerment des femmes y compris en tant que consultante pour des organismes tels que l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Une géographie appliquée au sein d’organisations internationales

Elle a des impacts en dehors de la recherche, puisque ces géographes s’engagent dans des projets de développement au sein d’organisations internationales (Kuntala Lahiri-Dutt au PNUE, PNUD, à l’ONU Femmes ou à la Banque mondiale) mais aussi par l’analyse critique de celles-ci :

Sarasvati Raju étudie la production de discours et les actions des institutions internationales et des ONG en faveur de l’empowerment des femmes et leurs paradoxes.

Patricia Daley est critique vis-à-vis de l’humanitarisme et des agences humanitaires, des organisations régionales et de la communauté internationale en général.

Les absentes

Cette impressionnante liste de géographes et de leurs réalisations n’empêche pas que nombre de géographes féministes manquent dans cette liste. Et pour cause : certaines des figures les plus importantes ne sont toujours pas admissibles. Pour le cas francophone on pourra citer notamment les pionnières canadiennes Damaris Rose, Anne Gilbert et Lyse Pelletier, les Françaises Claire Hancock et Nadine Cattan ou encore la Suisse Karine Duplan. En dehors de cette sphère, on peut aussi mentionner l’Iranienne Fazileh Dadvar-Khani ou encore la Hongroise Judit Timár.

Leur absence tient aussi à d’autres biais (notamment liés à nos compétences linguistiques mais aussi aux inégalités qui traversent la science mondiale) qui font que les personnalités qui ne sont pas britanniques, états-uniennes ou françaises sont sous-représentées, et ce malgré une production essentielle qui existe aussi dans le reste du monde. Pour preuve les pionnières du champ parmi lesquelles on compte l’espagnole Maria Dolors García Ramón et la portugaise Isabel Margarida André ; ou encore les pages de géographes indiennes (Kuntala Lahiri-Dutt et Gopa Samanta) ou hongkongaise (Mei-Po Kwan) qui mettent en avant les recherches féministes depuis des espaces hors Occident. Mais il faut souligner le fait qu’il s’agisse d’espaces anglophones et que ces géographes présentes sur Wikipédia sont souvent formées ou ont exercé dans des institutions étatsuniennes, britanniques ou australiennes.

Reste à créer les pages et les sources sur celles qui manquent !

Maria Dolors García Ramón, Par Pymouss — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=51980686

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Association LSP, Évènement, Femmes, les sans pagEs, Wikipedia

Histoire des femmes de Meyrin : retour sur un éditathon

L’histoire des femmes locales est souvent effacée ou invisibilisée. Si on veut pouvoir en ajouter quelques traces sur Wikipédia en français, il faut pouvoir disposer de sources fiables. Malgré ces difficultés, nous avons décidé de plancher sur l’histoire des femmes Meyrinoises le 22 octobre 2022 à la bibliothèque FORUM Meyrin.

Cet éditathon a été rendu possible grâce à l’intérêt d’Esther Um, conseillère municipale de la commune de Meyrin et membre du comité des sans pagEs, et à la coopération de François Beuret, archiviste de la commune de Meyrin, qui nous a donné accès au fonds d’archive concernant le Groupe Femme Meyrin.

Nous sommes heureuses de vous annoncer également la tenue de wikipermanences hebdomadaires les mardis soirs à la bibliothèque de 17h à 20 h ! Celles-ci démarreront le 15 novembre 2022 !

Centre Culturel FORUM Meyrin,
Hyruspex, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Après un défrichage qui a duré un mois, la micro-histoire de ce groupe Femmes-Meyrin, groupe féministe protestant affilié à ses débuts au mouvement français Jeunes Femmes a livré bien des pistes concernant la commune de Meyrin, de façon surprenante. Les femmes ont en effet marqué de leurs activités toute l’architecture de Meyrin, en profondeur.

Le CERN et la Première cité satellite de Suisse

Vue aérienne du CERN, Brücke-Osteuropa, CC0, via Wikimedia Commons

Dans les archives on a trouvé des preuves d’actions concrètes des femmes meyrinoises pour influer sur la politiques des infrastructures de la ville. La situation était la suivante : le 29 septembre 1954 débute la construction du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) à Meyrin, qui provoque un afflux de population cosmopolite dans la région. De 3 000 habitants la commune passe rapidement à 19 000 dans les années 1960. Meyrin doit s’adapter et inaugure la première cité satellite de la Suisse (1959) Avec les premiers immeubles contemporains apparaissent bientôt un centre commercial (1963), un centre sportif avec une patinoire extérieure (1978), un hôpital (1976) et un centre culturel (1995).

Maison d’accouchement et maternité

Hôpital de La Tour à Meyrin, construit en 1976 ,
CC-BY-SA 4.0 par Patbateman84

Le groupe Femme Meyrin, très impliqué sur la question des droits des femmes s’accoquine avec les Cernoises pour demander la construction d’une maternité qui ne les oblige pas à aller accoucher à la clinique Bois Gentil à l’autre bout du canton de Genève : la commune se dote de l’Hôpital privé de la Tour en 1976. Au fait, où accouchaient les femmes avant la clinique privée de Latour ? De 1920 à 1946, les femmes disposaient à Cointrin d’une maison d’accouchement «Le Rosaire» qui était géré par une sage-femme, Faustine Nebbia (1894-1981).

Le Rosaire, maison d’accouchement entre 1920 et 1946
Archives de la Commune de Meyrin 2013

Revendications des femmes : une piscine

Le centre sportif s’ouvre d’abord avec une patinoire en 1979, et le projet est formé d’accueillir une deuxième patinoire pour l’entraînement de Denise Billman (celle qui donna son nom à une célèbre figure de patinage artistique exécutée aux Jeux Olympiques de 1980), mais les femmes débarquent au conseil municipal et exigent une piscine d’été, afin que les personnes qui n’ont pas les moyens de partir en vacances puissent trouver un exutoire sportif à leur désœuvrement estival. Marceline Amar, fille de paysans, se déclare même prête à creuser la piscine avec un tractopelle s’il le faut. Paf, ce sera une piscine, exit la gloire du patinage suisse.

Des lieux de la vie paysanne d’antan qui subsistent

On trouve aussi trace dans le fonds d’archives de photos anciennes de la fontaine Bournoud, lieu de lessive traditionnel pour les femmes.

Hyruspex, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Une commune pionnière avec l’élection de Renée Pellet

Meyrin est aussi exemplaire parce que la commune abrite la première femme en Suisse à candidater et être élue à un exécutif après l’obtention du droit de vote au niveau cantonal des femmes en Suisse : il s’agit de Renée Pellet, tombée dans l’oubli depuis, sauf dans sa commune d’origine.

La suite pour les projets Wikimedia, c’est qu’il reste beaucoup de choses à faire sur cette commune. La plupart des bâtiments historiques n’y ont pas été photographiés (écoles, centre commercial, Maison Vaudagne). De nombreuses œuvres d’art de femmes se trouvent dans l’espace public, qui n’ont point été photographiées. Le centre sportif : niet, et l’article sur hôpital de la Tour ne mentionne pas le rôle des femmes dans la décision de sa construction (sans doute la faute à quelque communicant désireux de faire la publicité de cette institution privée rachetée par un groupe américain).

Bref, nous on veut continuer à creuser cette histoire ! Un court article sur le groupe femme de Meyrin mentionne que ces dames sont parties créer l’association féministe F-Information (qui n’a point de page Wikipédia), une visite à la bibliothèque Filigrane nous permet de recueillir un document sur les 40 ans de l’association dans lequel l’implication des meyrinoises est mentionnée, et aussi celle de Marceline Amar.

Un hasard (ou un coup de chapeau ?) fait que F-Information a fêté TOUS ses anniversaires tous les dix ans au centre forum Meyrin, bâti en XXXX et abrite un théâtre, des archives et une bibliothèque, ainsi qu’un restaurant.

Durant l’éditathon, nous avons aussi l’occasion de traduire des articles de physiciennes qui ont travaillé au CERN, Au fait saviez vous que cette région lémanique compte le plus gros pourcentage de Nobels au mètre carré grâce au CERN ?

En attendant voilà la liste des articles imprégnés de ces pérégrinations. Nous avons cherché les traces de ces histoires dans les archives du Temps et du Journal de Genève, dans le journal de la commune et nous comptons bien glaner encore quelques perles dans les comptes rendus du conseil municipal.

Un livre historique sur la commune nous livre quelques lignes sur la fontaine Bournoud, qui existe encore et reste à photographier.

Enfin, autre trouvaille, l’exploratrice, journaliste et écrivaine suisse Isabelle Eberhardt, qui a désormais un mur entier à sa mémoire à Genève sur la maison où elle est née, a vécu avec sa mère et son beau-père quelque part entre Meyrin et Vernier dans une villa appelée Villa Neuve et un étang creusé par son beau père y subsiste encore. Toute cette partie de son enfance est retracée dans le livre d’Edmonde Roux Un désir d’Orient.

Photo de la Villa Neuve où vécut Isabelle Eberhardt, à la Bibliothèque de Genève

La grande histoire des protons a ainsi le temps de cet évènement croisé celle de celles qui sont sans passé, dont l’empreinte géographique urbaine reste pourtant toujours visible dans l’architecture de cette ville moderne. Bref pour la semaine du 8 mars un safari photo s’impose pour que Meyrin se pare d’images sous licence libre !

Liste des articles

Articles créés : Alessandra Buonanno, Ursula Bassler, Madeleine Bernasconi, Madeleine Lamouille, Fabienne Bugnon, Wikidata : Groupe Femmes-Meyrin.

Articles améliorés : Meyrin, Mouvement Jeunes Femmes, Liste des premières femmes par fonction ou titre, Institut Max-Planck de physique gravitationnelle, Lee Ya-Ching, Chaïm Nissim, Hospice Général, Marc Bonnant, Prix Thibaud, Anaïs Prosaïc, Lina Lazaar , Hend Sabri, Université centrale (Tunis), Rabia Ben Abdallah, Isabelle Eberhardt, place du mouvement des femmes dans l’histoire meyrinoise.

les sans images, les sans pagEs

Retour sur le drawtober des sans images

Durant le mois d’octobre 2021, nous avons lancé le défi Drawtober les sans images. Quelques mois après, un bilan s’impose !

Le drawtober et les sans images, c’est quoi ?

Le drawtober (mot qui vient de draw, dessiner, et october, octobre) est un défi consistant à réaliser un maximum d’illustrations durant le mois d’octobre. Il s’inspire de l’inktober, un challenge créé par Jake Parker en 2009, qui consiste à réaliser un dessin par jour à l’encre pendant tout le mois d’octobre en suivant une liste de thèmes, et qui a connu certaines controverses.

Par ailleurs, les sans images est un projet créé en août 2020 par les sans pagEs, qui vise à donner un visage aux sujets en lien avec le biais de genre sur Wikipedia. Avant octobre 2021, 35 dessins avaient été réalisés via les sans images.

Fin septembre 2021, Ohocelot, membre des sans pagEs, a proposé d’unir les deux : le drawtober les sans images était né, avec son hashtag #lsp_drawtober pour les réseaux sociaux !

Comment s’est faite la mise en place ?

L’idée du drawtober les sans images ayant été lancée assez tard, il a fallu communiquer rapidement sur l’initiative via Wikipédia mais surtout nos réseaux sociaux, afin de faire connaître notre initiative et pouvoir compter sur diverses participations.

Nous avons dû faire face à plusieurs défis que nous n’avions pas anticipés !

Tout d’abord, les artistes qui ont souhaité participer nous demandaient des listes de pages à illustrer, et la courte liste que nous avions pour les sans images s’est vite retrouvée épuisée !

Ensuite, il a fallu faire en sorte que les artistes contribuent sur des personnalités différentes, pour éviter les doublons. Grâce à une bonne communication sur nos différents canaux (twitter, télégram, instagram,…) nous avons réussi à proposer des personnalités différentes à tou·te·s les participant·e·s.

Il a également fallu clarifier auprès des artistes les concepts de droits d’auteur et les conseils pour réaliser les portraits : par exemple s’inspirer d’images et de vidéos et mixer plusieurs éléments, pour ne pas être accusé de violation du droit d’auteur.

Par ailleurs, plusieurs des artistes étaient novices sur Wikipédia et Wikimedia Commons et ont eu besoin d’accompagnement pour créer leur compte ou ajouter les illustrations aux pages.

Finalement, le challenge a été l’occasion pour certain·e·s d’utiliser deux logiciels libres de dessin : inkscape et kritta.

Quelques chiffres et portraits réalisés

Le bilan du drawtober les sans images est très positif car il a permis de créer 69 portraits. Pour tous les voir, rendez-vous sur la page commons dédiée ! Ils ont été réalisés par 8 artistes, que l’on remercie à nouveau pour leur participation : Ohocelot, Atelier-Sham-Too, Aureliamoz, EthicalComics, Fduriez, Mina_Kara, Nattes_à_chat et Waltercolor. L’initiative a également permis de mettre un coup de projecteur sur les sans images et les sans pagEs, et de nous faire connaître auprès d’un nouveau public. Le projet a également été présenté à la wikiconvention francophone de novembre 2021.

Quelques uns des portraits réalisés dans le cadre du drawtober les sans images

En novembre 2021, les 69 portraits réalisés illustraient 486 pages, sur 78 Wikipédia différentes !

Afin d’augmenter l’impact de l’initiative, les illustrations ont été ajoutées à Wikidata, pour apparaître automatiquement sur toutes les infobox dans les différentes langues. Pour aller plus loin, dans le cas où une page en langue étrangère n’avait pas d’infobox, nous avons ajouté manuellement les images aux articles, en se guidant grâce à l’éditeur visuel, semblable sur toutes les versions de Wikipédia. En tout, en novembre 2021, les 69 portraits réalisés illustraient 486 pages, dans 78 langues différentes !

Wikipédia en français est logiquement la Wikipédia sur laquelle on retrouve le plus de portraits (66), suivie de Wikipédia en anglais (42) et de Wikipédia en espagnol (28). Pour 29 Wikipédia, par exemple en alémanique, en igbo ou en tahitien, seul un portrait du drawtober les sans images apparaît.

Les 20 versions de Wikipédia comportant le plus de portraits du drawtober les sans images

La personnalité illustrée par le drawtober les sans images et dont les pages dans les différentes langues ont cumulé le plus de vues en novembre est JayR Tinaco, acteur non-binaire qui n’a pourtant une page qu’en français et en anglais, mais qui a fait l’actualité à cause de la deuxième saison de la série Another Life. La deuxième personnalité illustrée et dont les pages ont le plus de vues en novembre est la photographe Vivian Maier, qui compte 33 interwikis, suivie de la mangaka japonaise Paru Itagaki, qui a 6 interwikis.

Les 15 personnalités illustrées par le drawtober les sans images dont les pages cumulent le plus de vues en novembre 2021

Quelques difficultés

Des difficultés ont été rencontrées pour faire reconnaître la qualité et la pertinence des dessins. En particulier sur Wikipédia en allemand la plupart des portraits ont été supprimés car les dessins n’ont pas été considérés pertinents. Des discussions sont également apparues sur Wikipédia en anglais, mais la plupart des portraits ont été maintenus. Cependant, comme Wikipédia en anglais considère le fair use pour l’utilisation des images de personnes décédées, il est probable que les portraits réalisés durant le drawtober les sans images de personnalités décédées soient peu à peu remplacées par des images fair use dans cette version de Wikipédia. Plusieurs retraits sont également à déplorer sur la version japonaise de Wikipédia, mais n’ont pas donné lieu à une discussion plus générale.

Dans un autre registre, certaines personnalités n’ont pas apprécié le portrait qui avait été réalisé et l’ont fait savoir sur les réseaux sociaux, mais n’ont pour autant pas partagé de photos sur Wikimedia Commons : dans ce cas nous avons refait leur portrait, dans un autre style.

Quels sont les points à améliorer pour de futures éditions ?

  • Avoir des listes plus étoffées de pages à illustrer: cela a déjà été mis en place tout au long du mois d’octobre, notre sélection de pages à illustrer comporte maintenant des pages de femmes de la liste BBC 100 Women (qui ont généralement de nombreux interwiki), des pages « Articles de qualité » et des pages populaires du projet (donc avec un nombre important de vues).
  • Communiquer plus en amont sur les réseaux sociaux : l’idée du drawtober des sans images n’a été proposée que fin septembre et nous n’avons pu communiquer qu’à partir du 29 septembre (alors que le défi débutait le 1er octobre), date à laquelle la plupart des artistes souhaitant participer ont déjà choisi un thème ou une autre initiative.
  • Une idée à creuser serait également de faire un projet plus international, en commençant par exemple par créer une page projet via meta pour que des artistes et wikipédien·ne·s d’autres pays puissent participer.

Envie de dessiner des sans images ? Retrouvez toutes les informations sur la page dédiée ! Contactez-nous ici, sur wikipedia ou sur nos réseaux sociaux si vous avez des questions !

Femmes, Wikipedia

Parler des femmes sur Wikipédia

Cette fois-ci nous donnons la parole à hervedemai, alias Touam sur Wikipedia contributeur régulier de l’encyclopédie participative. Devant l’avancée de la cause des femmes  il estime devoir faire patte blanche et  collaborer avec les sans pagEs pour nous faire bénéficier de son expérience en espérant qu’elle sera appréciée malgré quelques incartades).  Il nous relate celle ci-dessous pour rédiger des biographies de femmes et nous donne des idées de contribution!

Aborder le sujet des femmes sur Wikipedia

Parler des femmes sur wikipédia et sur ses sites projets se heurte souvent au manque de documentation existante.

Masih Alinejad, journaliste iranienne. Une photographie de Commons.

Par exemple, la Bibliothèque interuniversitaire de santé, un vénérable organisme qui vient du Moyen-Âge, et dont on comprend à peu près à quoi il sert en lisant son nom, vient de téléverser 4 000 portraits de son fond sur la médiathèque de wikipédia, Commons. Parmi ceux-ci, seulement… 40 sont ceux de femmes. Dans ces conditions, illustrer la contribution féminine à l’histoire de la médecine relève de l’exploit.

Par dessus le marché, un parcours de cette iconographie montre une étonnante conception de la présence féminine : une seule image d’accouchement (sur 3 siècles ! ), mais plusieurs portraits de Jeanne Weber, une tueuse en série ayant vécu à la fin du XIX ème siècle ; au moins, le milieu médical ne semble pas obnubilé par les stéréotypes de la beauté féminine.

Non seulement cette documentation est abusivement réduite, mais en plus elle donne une fausse idée de l’histoire : avec elle on pourrait conclure qu’une tueuse en série est trois fois plus importante que toutes les mères du Royaume et de la République.

On voit que les biais de genre, souvent marqués par une tendance à décrire les femmes par leur affectivité ou en compagnie d’hommes puissants, peuvent prendre de multiples facettes.

Et des sondages similaires pourraient être faits dans d’autres domaines avec des résultats semblables. Comment, alors, parler des femmes sur wikipédia ?

Ce sera le thème d’une série d’articles que j’espère mener sur ce blog. Et, si moi je n’y arrive pas, j’espère que d’autres y arriveront à ma suite ou avec moi. Comment parler de l’action féminine sur wikipédia lorsque la documentation disponible est partielle et partiale ?

Déjà, je vais essayer d’en brosser les grands principes. Plus tard, j’essayerai de mieux les expliquer.

Critères d’admissibilité

Il existe bien sûr les critères d’admissibilité des articles et le classement des sources primaires, secondaires et tertiaires, qui nous enseignent les grands principes. Mais, par exemple, savoir si la seule image d’accouchement de notre bibliothèque interuniversitaire serait pertinente à placer dans un article, demanderait une réflexion particulière ; c’est là qu’une contributrice, qu’un contributeur, prend toute sa valeur.

Quelques idées pour commencer

Une première idée est de participer à la documentation extérieure à wikipédia. Wikipédia n’est nullement le seul lieu de description de la connaissance, il y en a bien d’autres. Wikipédia est une curieuse encyclopédie, qui n’est rien sans la connaissance décrite en dehors d’elle. Cette connaissance extérieure lui sert de référence, et donc, grâce à elle, et grâce à elle seulement, on peut écrire sur des femmes. S’il y a des femmes dans cette documentation de référence extérieure, alors il y aura des femmes sur wikipédia.

Une deuxième idée est de voir comment font les « petites connaissances ». On pleure souvent que, sur wikipédia, le moindre joueur de football de la plus petite amicale bouliste ait sa page wikipédia. Et bien ! Regardons comment font ceux qui écrivent ces articles sur le moindre joueur de football.

Une autre approche très riche est de montrer, sur un sujet précis, ce que font les femmes. Par exemple, dans la conquête spatiale, dans la politique, dans le sport… Où sont les femmes, quelles sont leurs actions, qu’ont-elles inventées, qu’ont-elles fait ? Souvent, ces actions sont bien mieux documentées que la biographie de la femme elle-même. Et donc, au lieu de créer un article centré sur cette femme, on enrichit les articles qui parlent de ses actions, de ses inventions, et souvent c’est tout aussi efficace du point de vue de la connaissance de cette personne.

Contribuer grâce à la photo : Wikimedia Commons

Et puis, pour parler des femmes, il y a la photo ! Grâce à la médiathèque de wikipédia, qui s’appelle Wikimédia Commons, il est possible de développer de véritables reportages sur n’importe quel événement, fait, situation. Voyez, par exemple, la Course de filles et de garçons de café, Belfort, 01 Sept 2018 : il n’y a pas grand chose d’extraordinaire, les femmes y ont une place presque banale, mais toutes ces photos sont bien faites, et témoignent d’un événement de vie locale. Cette part de l’identité et de l’action féminine peut être documenté par tous et toutes ; et celles et ceux qui préfèrent la Grande Histoire peuvent toujours faire des photos d’Angela Merkel, bien sûr. Tout cela est important.

Et il y a encore plein d’autres possibilités. Nous essayerons de les décrire.

En bicyclette à Amsterdam. Une photographie de Commons.

Et puis… si vous mêmes vous avez des idées, des pratiques, dites-le… Parler des femmes, c’est un peu parler de soi, aussi.

 

LGBTIQ, Wikipedia

L’exposition « Continuum » et nous !

Ce mois-ci nous donnons la parole à Isabelle Sentis du projet Queer Code (site visant à rendre visible l’histoire des lesbiennes et des femmes qui ont aimé des femmes durant la Seconde Guerre Mondiale) de l’association Mémoires en chantier.

Nous collaborons avec Queer Code pour favoriser cette visibilité sur wikipedia et d’autres démarches coopératives communes telles que des ateliers participatifs féministes, des interventions ponctuelles (UNIGE : Université de Genève et LESTIME en novembre dernier).

Queer Code a proposé à l’équipe du Service Egalité de l’UNIGE une rencontre sur l’histoire des lesbiennes en Suisse dans le cadre de l’exposition « Continuum, Récits et savoirs LGBTQI*», en collaboration avec Lestime et les Sans Pages. Queer Code a intégré dans son intervention le travail de la professeure Francesca Arena, historienne de la médecine et du genre (Francesca a collaboré au projet Continuum en réalisant un des panneaux de l’exposition). QueerCode a choisi pour son intervention le titre suivant : « Savoirs, pouvoirs et résistances autour des sexualités ».

UNI.jpg

Une trentaine de personnes se sont retrouvées le jeudi 15 novembre 2018 à 12h dans l’espace exposition de l’UNIGE. Et plus d’une centaine de personnes ont suivi l’intervention via un facebook live.

Ferdinando Miranda, commissaire de l’exposition et chargé de projet au service Egalité de l’UNI, animait la rencontre. Il a invité les intervenantes à se présenter : Francesca Arena, Nathalie Rault des Sans Pages et Isabelle Sentis pour Queer Code.

Cette rencontre a permis d’exposer les mobilisations communes et spécifiques à chaque groupe dans le cadre de l’exposition :

Le concours de rédaction en ligne sur Wikipédia autour des thématiques LGBTQI* organisé par Les Sans Pages

La cartographie des 14 portraits de l’exposition réalisée par Queer Code 

Lors de ces échanges, ont été abordées les questions de construction des sexualités au fil de l’histoire. Elles se sont construites et continuent de se construire dans une hiérarchisation des savoirs, notamment médicaux. Francesca Arena a présenté comment cette hiérarchisation vise à établir une frontière entre normal et pathologique. Isabelle Sentis a évoqué d’autres voix et les formes de résistances qui leur sont associées et contribuent à sortir des contraintes normatives. Il y a eu des échanges autour des expériences menées par Queer Code et des techniques mises en œuvre pour collecter et regrouper des savoirs pluriels liés aux parcours de lesbiennes. Ces savoirs pluriels émanent de chercheuses, de lesbiennes, de militantes… Queer Code les présente sans les hiérarchiser. Queer Code tend à rendre visibles les mécanismes de normalisation et de hiérarchisation des sexualités et des genres afin de les déconstruire individuellement et collectivement. Lors de cette intervention, les questionnements et difficultés liés à ce process ont été abordés. Quant à Natacha Rault, elle a expliqué le projet des Sans Pages et le concours mis en place dans le cadre de l’exposition.

Pour en savoir plus sur ces échanges, vous êtes invité.e.s à consulter le facebook live disponible sur la page du service Egalité de l’UNI.

Nos lieux, nos fêtes, nos combats :  notre histoire compte !

Depuis quelques années, Isabelle Sentis intervient à Lestime pour partager des projets aux thématiques multiples (santé, histoire, drag king…) qui ont en commun de transmettre l’histoire des lesbiennes, bies, FSF, cis et trans et de leurs mobilisations. Les fondatrices de QueerCode sont venues en novembre 2015 à Lestime se présenter. Elles voulaient collecter l’histoire de lesbiennes et de femmes qui ont aimé des femmes helvétiques ou ayant fui en Suisse durant la Seconde Guerre Mondiale. Sophie Meyer une amie du comité de Lestime, très impliquée dans l’organisation de cette soirée, a permis de découvrir l’histoire des fondatrices de la revue Der Kreis (« Le Cercle ») .

Trois ans plus tard, QueerCode expose les ressources découvertes et développées sur le site depuis sa création en 2015. Le site a enrichi son dispositif « Constellations brisées »  de deux nouvelles cartographies dédiées aux parcours d’Elisabeth Eidenbez et Erika Mann.

Queer Code réalisera la cartographie des lieux liés aux fêtes et aux combats lesbiens de Genève à l’occasion des célébrations autour des 50 ans de Stonewall qui auront lieu en juin 2019. Cette envie de cartographie est issue d’une discussion entre Sophie Meyer et Isabelle Sentis.

Depuis quelques années, la planète LGBTIQ se mobilise pour rassembler et organiser ses archives. Largement mises à l’écart de l’histoire « officielle », les minorités ont compris à quel point il était important de sauvegarder cette mémoire, pour la rendre visible et la transmettre. A travers la cartographie des lieux qui ont marqué l’histoire militante et festive de Genève, Queer Code propose de contribuer à renforcer le fond d’archives déjà déposé à Lestime.

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Deux ateliers en mixité choisie : femmes, lesbiennes et personnes trans* ont été mis en place dans les locaux de Lestime le vendredi 16 et samedi 17 novembre. Ils s’inscrivaient dans le cadre du mandat de la Ville de Genève, concernant la pré-enquête sur les questions de mémoires LGBTIQ. Le projet « Nos lieux, nos fêtes, nos combats : notre histoire compte » se poursuivra en janvier et février 2019 jusqu’à la Pride en juillet 2019.

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Le vendredi 16 novembre, dans les locaux de Lestime lors d’un apéro baptisé : « L’apéro des chattes sauvages », en référence aux soirées lesbiennes inoubliables de Genève, Queer Code a présenté des archives individuelles et associatives déjà collectées. Il y a eu des échanges sur les lieux que les participantes avaient fréquentés : La Bretelle, chez Gaston, chez Lili, le Brigitte, le Barbie, le Centre femmes, rue st-Georges, à Champel, au Lignon … et ceux fréquentés aujourd’hui comme Livresse, Lestime et bien d’autres.

Des années 70 à nos jours, chaque génération a eu ses endroits de militance et de fêtes. Une histoire très peu documentée, encore largement invisible, et pourtant si importante!  Beaucoup d’émotions et de rires partagés lors de cette soirée au son d’une bande son qui nous a fait traverser les décennies en rythme !
Le lendemain, le samedi 17 novembre en après-midi, 16 participant.e.s  se sont retrouvées pour partager un atelier ludique où les lieux de sociabilité et de militance lesbiens ont commencé à être cartographiés. QueerCode a présenté des interviews réalisées avec des téléphones portables, discuté des postures et cadres à partager lors des futurs glanages d’archives orales.

Lors de ces deux rendez-vous, Queer Code a recueilli des ressources précieuses et des personnes motivées sont venues à la rencontre du collectif. Les militantes de Queer Code et de Lestime sont enthousiastes et impatientes de continuer à partager cette démarche avec vous.

Envie de participer à ce projet ?

Contactez info@lestime.ch ou contact@queercode.net

sans pagEs Méditérranée, Wikipedia

Lancement des sans pagEs Méditerranée et Didac’Ressources

Ce mois-ci nous donnons la parole à Sophie Etienne, wikipédienne et secrétaire générale de l’association Didac Ressources. 

Nous avons récemment entamé une collaboration avec Didac Ressources pour le lancement du groupe sans pagEs Méditérranée, qui se donne pour objectif de combler le fossé des genres sur la wikipedia francophone par des ateliers de contributions régionaux: 

Lancement des sans pagEs Méditérranée à Marseilles

Dans le cadre des activités de l’association Didac’RessourcesAtelier sans pagEs Marseille 2018, nous disposions d’une salle et nous avons proposé des ateliers wikipedia, certains autour du projet de valorisation des quartiers par les habitant·e·s, mais aussi, grâce à notre rencontre avec Nattes à chat et Anthère, au lancement des sans pagEs Méditerranée. Pour ce faire, nous avons rencontré une autre structure : Urban Prod et proposé de co-organiser la journée de lancement dans le cadre des Smart Citizen Days.

Cette première rencontre a été suivie d’un atelier de contribution des sans pagEs Méditerranée, le 4 juillet 2018 dans les locaux qui nous étaient prêtés, suivi le 4 août par un autre atelier dans les locaux d’Urban Prod. Nous continuerons des actions ouvertes à toutes et tous avec les sans pagEs,  avec une attention particulière portée à l’égalité entre hommes et femmes et des activités visant à combler le fossé des genres sur Wikipédia. Nous proposons également d’autres ateliers wikipédia, par exemple autour de l’exil dans le cadre des temps fort du Mucem (forum  du 29 septembre/apprendre le français au Mucem), et de la déconstruction des stéréotypes liés aux migrations, à travers les utilisations du vocabulaire. Enfin, nous proposons aussi des ateliers de valorisation des quartier par les habitants eux-mêmes à travers l’écriture de Wikipédia. Considérant qu’effectivement personne ne sait tout et que tout le monde sait un petit peu et qu’il est fondamental de valoriser et partager les connaissances de tous et toutes.

Didac’Ressources en deux mots

Didac’Ressources est une association reconnue d’intérêt général, née de la volonté de mettre en synergie tous les acteurs et actrices de la formation et de l’insertion, qu’ils ou elles soient « bénéficiaires » (nous les considérons davantage comme acteurs et actrices), bénévoles, formateurs et formatrices, acteurs et actrices de l’insertion, chercheurs et chercheuses, membres d’institutions, de fondations, éditeurs ou éditrices… afin de proposer des actions innovantes conscientisantes et participatives pour la promotion du droit à la formation et à la promotion sociale et professionnelle, le partage des connaissances pour tout·e·s avec un intérêt particulier pour les publics migrants en insertion. Pour ce faire, nous proposons des formations de formateurs et formatrices et d’acteurs et d’actrices de l’insertion, de l’ingénierie de projet, de l’ingénierie de formation, des actions de coordination de projet, des réponses sur mesure et mettons à disposition des outils (ressources documentaires et conseils, ingénierie, formation) et invitons toutes les personnes motivées à nous rejoindre et à participer sur le site interactif de l’association : http://didac-ressources.eu/

Notre association considère l’expertise du vécu des personnes concernées comme un atout et œuvre pour la mise en valeur et la promotion des compétences de chacun et leur partage.

Nous menons des actions de veille et de recherche qui  permettent de comprendre les données économiques, politiques et sociales, et culturelles à l’œuvre dans les actions de formation des adultes  et les problématiques rencontrées par tous les publics considérant que les problèmes de santé, de logement autant que de maîtrise de la langue du pays d’accueil peuvent souvent se rejoindre et que des ponts peuvent/doivent être créés.

Didac’ressources est un espace d’échanges pour les acteurs et actrices de la formation et favorise les actions innovantes et partagées

Pour en savoir plus sur l’actualité de Didac’Ressources : http://didac-ressources.eu/blog/

et sur les réseaux sociaux  https://www.facebook.com/13016didacressources https://twitter.com/DidacRessources

livre : lecture